Frères humains et soeurs aussi, pleurez

 – vous qui vivez aimant la poésie –

 Oskar Pastior qui tous nous a quittés

 nul mieux que lui poète n’a servi.

 Nous éprouvant dès lors tous démunis

 voeu nous formons ne jamais l’oublier.

 Faisons sa mort une seconde vie.

  

 De palindromes, ballades, sonnets

 et madrigaux, anagrammes aussi,

 il était maître, hélas était, pleurez

 Oskar Pastior le doux maître inouï

 promettons lui fidélité ici,

 et pour toujours restons à lui voués,

 faisons sa mort une seconde vie.

  

 Si mal avons, poète vénéré,

 de ta disparition, en nous tu vis ;

 à tous ceux qui, après nous seront nés,

 de ta bonté nous transmettrons le bruit ;

 nous répandrons tes beaux et forts écrits

 de par ce monde où tous nous sommes nés,

 faisant ta mort une seconde vie.

  

 Ensemble nous formons humanité

 pour que ce puisse exister poésie ;

 pour sûr en nous le meilleur est pensée –

 ailleurs qu’en nous les mots vivent leur vie.

 Oskar Pastior est au coeur du récit,

 demeure en nous pour nous illuminer :

 faisons sa mort une seconde vie.

  

 En souvenir de douce poésie,

 reste Pastior en nos coeurs et pensées ;

 et que le Temps, qui tous nous fait passer

 fasse de mort une seconde vie.