TSF Jazz : « Hervé Le Tellier frappe un grand coup, lisons-le ! »
Ne croyez pas Hervé Le Tellier, dont le dernier roman fait partie des 659 opus de cette rentrée littéraire, car son livre ne fait que ça, parler d’amour ! Anna n’aime plus son mari (enfin, elle ne s’en était pas rendu compte, mais voilà, c’est là) et tombe amoureuse du premier venu. Le premier venu n’étant pas le dernier des imbéciles, puisqu’il est écrivain, comme Hervé Le Tellier. Anna est psy quelque chose, -chanalyste, je crois. Ce qu’est Thomas, ça, j’en suis sûre. Et Thomas, c’est l’homme séduisant dont Louise l’avocate, qui elle non plus n’aime plus son mari, va tomber amoureuse au même moment. S’ensuivront des pages de bonheur, des pages de douleur, moins que ce que l’on pourrait imaginer en pareilles situations, mais des pages d’amour, surtout. Et des mots, des mots dont vous n’imaginez pas le poids, on est chez des psys.
Hervé Le Tellier fait partie du cercle très fermé des Oulipiens (un esprit cartésien dans un cœur inflammable, un scientifique dans une peau de poète, l’inverse marche aussi). C’est un sentimental, visiblement, car dans Assez parlé d’amour, les hommes le sont aussi, en plus d’être sensibles, intelligents, cultivés, pleins de respect et d’empathie, enfin bref, idéaux, ce qu’est peut-être aussi Hervé Le Tellier. En admettant que Madame Bovary, ce soit (un peu) lui. Quoi qu’il en soit, son roman, bien que véritablement oulipien (on y retrouve ses marottes, des listes, des numéros, des contraintes), se dévore. Il envoûte, il agace parfois, surtout les femmes, des princesses à manipuler avec excès de précautions, mais révèle un auteur jusque là resté sous-estimé, et peut-être par lui-même. Ici, Hervé Le Tellier frappe un grand coup, il publie chez Lattès et va, je l’espère, toucher le (grand) public. Son livre a tout pour vous séduire, que vous soyez des lecteurs premier degré, des sentimentaux qui s’attachent à une histoire, que vous soyez des accros du beau style, brillant bien que sincère, fluide, enlevé, ou que vous soyez un adepte des contraintes littéraires de l’Oulipo. Moi qui suis les trois à la fois, j’y ai plongé, en apnée, sans respirer de la première à la dernière page. Assez parlé d’amour, à la fin, lisons-le !
Laure Albernhe, le 1er septembre 2009
Lire la suite sur le blog de Laure Albernhe, sur TSF Jazz sur Médiapart
CultureCie : Hervé Le Tellier n’aura jamais « Assez parlé d’amour »
Comme le voudrait l’une des protagonistes du roman pour son écrivain d’amant, le livre d’Hervé le Tellier porte l’amour dans son titre. L’amour, certes, le langage aussi. On n’aura jamais assez parlé d’amour non, et on en aura rarement parlé comme ça. Coup de cœur de notre rentrée littéraire 2009 : finesse, humour, sensibilité et style inimitable sont au rendez-vous de cette trop brève séance avec Hervé Le Tellier.
Axelle Emden, le 21 septembre 2009
Lire tout l’article d’Axelle Emden sur le site de CultureCie
Cunéipages : « Un roman délicieux »
Deux femmes, la quarantaine, épanouies dans leur métier et dans leur vie privée, tombent foudroyées d’amour pour un autre homme que leur mari : histoire de ces romances parisiennes…
J’ai rencontré Hervé Le Tellier il y a quelques années au travers de son livre « Inukshuk, l’homme debout », puis ne l’avais jamais relu. Est-ce que comme son personnage d’Yves Janvier, il aurait des lecteurs, mais pas encore rencontré son public ? Souhaitons-lui que ce passage chez JC Lattès lui en offre une possibilité.
Parce que ce roman est vraiment délicieux…. Lire la suite
Sylvie Sagnes, le 26 aoüt
Lire tout l’article sur le blogCunéipages.
Cathulu : « 280 pages, fines et tendres »
« Je comprends que ce que je t’offre c’est d’avoir peur. »
Assez parlé d’amour est un roman d’amour où des quadragénaires vont être confrontés au coup de foudre. Je vous entends déjà soupirer. Assez parlé d’amour est un roman écrit par un membre de l’Oulipo* , roman qui aurait pu s’appeler Les Dominos Abkhazes car sa structure respecte les règles particulières de ce jeu . Là vous vous arrachez les cheveux . Et vous avez tort. Car Hervé Le Tellier a réussi ici un roman délicieux où l’on trouve tour à tour une « liste non exhaustive des achats d’Anna », un livre dans le livre : « Quarante souvenirs d’Anna Stein » pour « accomplir l’impossible : ne plus te perdre jamais » et ces souvenirs sont tout simplement magnifiques et plein d’émotion. On rêverait de recevoir un tel livre… Sans compter des informations drôles et saugrenues qui émaillent le texte sans pour autant l’alourdir, des personnages qui sonnent justes et qui ont tous un rapport très fort avec les mots, de par leur métier, mais pas seulement. Beaucoup de délicatesse et d’humour, l’un des personnages, psychanalyste et psychiatre déclare ainsi à la femme qu’il aime et qui se proclame folle : « – Je veux bien d’une folle. J’ai toujours rêvé de ramener du travail à la maison »**.
Alors, tout le mal qu’on souhaite à Hervé Le Tellier c’est, comme l’espère l’éditeur de l’écrivain (son double ? dans le roman), qu’il trouve son public.
* Ouvroir de Littérature potentielle, dont les membres utilisent souvent des contraintes d’écriture, qui ne gênent en rien la lecture !
** Sans le faire exprès, j’avais noté la même citation que toi, Cuné !:)
Assez parlé d’amour, Hervé Le Tellier, J-C Lattès, 280 pages, fines et tendres.
Du même auteur, je vous conseille : Joconde jusqu’à 100 et Les amnésiques n’ont rien vécu d’inoubliable, tous deux au Castor Astral.
Merci Cuné !!!
Voir le blog de Cathulu, le 15 septembre 2009
UN LIVRE PAR JOUR
Le site qui aime les livres et les écrivains
Un livre par jour : « L’un des meilleurs livres de cette rentrée »
Deux couples adultérins se croisent au fil de ce livre à l’écriture fluide. Hervé Le Tellier décrit avec beaucoup de talent les sentiments amoureux.
Une femme (formidable) m’a fait la remarque qu’elle se retrouvait dans les réactions des deux héroïnes. Une preuve supplémentaire de son grand talent lorsqu’on connait la trouble complexité des pensées féminines. (Je plaisante).
Le lecteur reste suspendu par le bout des mots jusqu’à la fin, fébrile et impatient de savoir ce qu’il va advenir de ces amours qui a défaut d’être évoquées doivent être impérativement lues.
L’un des meilleurs livres de cette rentrée.
Christophe Tissier, le 15 août
Lire sur le blog d’Un livre par jour
Chroniques de la rentrée littéraire.com : « enthousiasmée par ma lecture ! »
« Que celle – ou celui – qui ne veut pas – ou plus – entendre parler d’amour repose ce livre. »
Anna et Louise sont deux femmes mariées, apparemment heureuses, qui ne se connaissent pas, mais qui vont vivre, à quarante ans et en simultané, la naissance d’un nouvel amour, tout neuf. Un amour bouleversant et régénérant. Leurs destins vont se croiser sans jamais se toucher, les sentiments envers leurs amants se développer en douceur, sans drame, comme une évidence.
La première rencontre Yves, écrivain. La seconde, Thomas, psychanalyste. Près d’elles, les maris savent mais ne disent rien ; les enfants voient et acceptent, à peine inquiets. Anna et Louise n’ont plus qu’à sonder en elles leurs désirs profonds pour guider leurs pas vers un avenir indécis mais amoureux.
Voilà une histoire, découpée en très courts chapitres, dans laquelle j’ai eu du mal à m’immerger totalement dans sa toute première moitié. Sans doute une indisponibilité d’esprit passagère, car le charme du récit a finalement réussi à me séduire. En effet, la banalité de l’adultère dépassée, nous plongeons dans une douceur de sentiments assez délectable, une description de l’état amoureux assez précise et jubilatoire.
J’ai en fait refermé ce livre, enthousiasmée par ma lecture !
D’après la quatrième de couverture, Hervé Le Tellier, l’auteur, est membre de l’Oulipo. J’ai donc cherché naturellement dans son roman une clé à comprendre, un code. Yves, l’écrivain de l’histoire, semble en donner un indice page 189 : « Yves veut écrire un roman à six personnages. Il associera chacun d’entre eux aux numéros des dominos, le zéro valant pour un personnage secondaire, jamais le même. Le roman reproduira le déroulement d’une partie de dominos abkhazes… », et l’on se prend à penser que l’on est sans doute en train de le lire ce fameux roman, pour lequel Anna suggère qu’Yves mette « amour » dans le titre …
Mais ne rien savoir d’un éventuel stratagème préexistant, ne rien deviner de l’attribution des rôles, ne gêne en rien cette lecture, qui restera certainement pour moi un bien joli souvenir.
Lire sur le site de Chroniques de la rentrée littéraire.com
Leslivresquejaime.net : « Un roman d’une humanité saisissante et plume d’une élégance rare »
Ne loupez pas cet hommage au coup de foudre de la quarantaine quand tous les sens semblent endormis, la vie installée, l’avenir tracé. Anna rencontre Yves, Thomas est foudroyé par Louise. Romain et Stan souffrent. Faut-il fermer les yeux quand l’autre aime ailleurs ? Refait-on sa vie ? Quel sens cela a-t-il ? L’auteur nous emmène bien plus loin que le simple chassé-croisé amoureux. Et si l’art d’aimer au 21è siècle restait à inventer ? Roman d’une humanité saisissante et plume d’une élégance rare.
Lire sur le site de Leslivresquejaime.net
Les chats de bibliothèque : « Un vrai coup de cœur »
"Assez parlé d’amour" est paru chez Lattès fin août 2009. Dans ce roman d’amour et néanmoins très oulipien, Hervé Le Tellier décrit les trajectoires parallèles d’Anna et Louise, deux femmes mariées confrontées, à quarante ans, au coup de foudre.
« La planète connut cette année-là son automne le plus chaud depuis cinq siècles. Mais de la clémence providentielle du climat, qui joua peut-être son rôle, il ne sera plus question. Ce récit couvre l’espace de trois mois et même un peu plus. Que celle – ou celui – qui ne veut pas – ou plus – entendre parler d’amour repose ce livre. »
En lisant ce livre… un vrai coup de cœur … mais un peu gâché par l’obligation qui m’est faite, insidieusement, de trouver à quelle consigne d’écriture l’auteur répond dans chacun des chapitres. Pour rappel, j’anime des ateliers d’écriture et chacun des chapitres de son livre est une invite à l’écriture, à la consigne, à la trituration de mes méninges.
Il est membre émérite de l’Oulipo (OUvroir de Littérature POtentielle), mouvement fondé par Raymond Queneau, il est aussi l’un des « Papous » de l’émission de France Culture et cela se sent, cela se respire et cela m’a malheureusement pris la tête par instant. Je n’ai pas réussi à déguster complètement son livre. Je l’ai dévoré, car je voulais en connaître la chute mais ensuite tout s’est brouillé dans ma tête. Je n’avais pas découvert tous ses mécanismes d’écriture. J’en suis sortie frustrée. Pas sympa Monsieur Le Tellier.
Il va falloir y adjoindre un volume ou une chronique : comment j’ai écrit « Assez parlé d’amour ». Relever le défi, je veux savoir et utiliser vos consignes. Il y a bien sûr le principe de construction sur la base de la partie de dominos abkhazes mais il y a d’autres secrets à nous dévoiler.
Le vrai régal pour moi a été le chapitre « Stan et Yves », pages 137 à 148 (d’ailleurs un des plus longs).
A vous de vous identifier à l’un des personnages… vous aurez une vie, une nouvelle vie, peut-être celle que vous aimeriez vivre. Peut être serez-vous aussi courageux ou aussi lâche qu’un des personnages… peut-être… en tout cas vous serez vivant et vous aurez envie, en posant le livre, de crier « Je t’aime ! ».
Chut, il ne faut pas le dire… Je lui ai dit tout doucement, il s’était endormi près de moi, sa journée avait été longue mais j’avais dû continuer à lire, jusqu’à plus soif ce livre qui va hanter mes jours et mes nuits jusqu’à un prochain coup de cœur.
Merci Hervé Le Tellier de l’avoir commis…
32 octobre, le 16 septembre
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Blog à part : Y a qu’ça qui intéresse
Des couples qui se font, se défont, se refont, des êtres qui se croisent, se décroisent, se recroisent… Sans doute un sujet éternel, particulièrement à la mode ses dernières années, et plus encore pour cette rentrée de l’automne 2009. L’amour, le désamour, les raisons du désir, les soupirs de la raison… Un sujet bateau, galvaudé, mais qui se régénère sans cesse.
Des livres qui, dès lors, ne tiennent que par la forme et la qualité de l’écriture, tel le dernier roman d’Hervé Le Tellier, cet “oulipiste” qui sait combien il est important de faire jouer la langue.
Un psy qui porte la blessure d’un deuil amoureux, sa cliente tentée par un écrivain, sa maîtresse si bien mariée… Rien de très original, sinon la plume qui nous raconte et fait vivre ces destins ordinaires. « Le lendemain d’un séisme est un soir comme les autres »; rien que pour cette phrase, il faut lire le roman de Le Tellier, car peut-on mieux résumer le quotidien, qu’éclairent parfois les coups de foudre de l’amour et du malheur ?
Vincent Engel, pour Victoire, supplément du Soir de Bruxelles, le 27 septembre
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Le blog de Maan : « Un livre qu’on referme une fois la dernière page tournée. »
Quatre personnages que le destin va rapprocher ou éloigner de l’amour.
Anna la psychiatre va croiser la route de Yves l’écrivain. Louise l’avocate tombe amoureuse d’un analyste, Romain, qui a pour patiente Anna.
La ronde est bouclée.
Qui restera avec qui ? Les amours mortes des couples endormis se réveileront-elles.
Avec une plume s’autorisant des virgules inédites, des phrases improbables, Hervé Le Tellier nous attire dans ses rêts de la séduction. L’amour à quarante ans à l’aube d’une deuxième vie. Mais peut-on encore aimer lorsque l’on aime déjà ?
Un livre que l’on referme une fois la dernière page tournée.
Le blog de Maan, le 6 novembre.
Le blog d’Orchidée : « un régal pour qui aime jouer avec les mots »
Pourquoi ce livre ? Parce que je l’avais remarqué dans « le choix des libraires » à la grande librairie, parce que le titre m’intriguait et parce qu’à la journée de présentation des nouveautés de ma ville, ce livre était disponible…
Je suis très vite entrée de ce roman, jeu de piste et de croisements entre des personnages.
Anna Stein, mère de deux enfants, femme d’un brillant ophtamologue parisien Stan.
Louise Blum, mère de deux filles, brillante avocate et épouse de Romain Vidal chercheur.
Yves Janvier un écrivain divorcé.
Thomas Le Gall, psychanalyste, solitaire après le suicide de son amie Piete.
Ces quatre là sont la trame du roman, ils se croisent, se décroisent, connaissent des personnes en commun, se rencontrent, se cherchent.
Chaque petit chapitre met en lumière un ou deux personnages. L’écriture est souple, travaillée dans son style, le thème de l’amour finement brossé : rencontres, jalousie, doutes, désir, petits instants qui font le début d’une relation, rupture, amour des parents, pertes tragiques et énergie qui permet de surmonter les situations difficiles.
Le métier d’Yves permet à l’auteur d’insérer des jeux littéraires et poétiques au récit : un régal pour qui aime jouer avec les mots. « Quarante souvenirs d’Anna Stein »… est ainsi un petit roman dans le roman.
Très vite aussi on comprend que le jeu littéraire dont parle Yves (des dominos), est le procédé utilisé par Hervé Le Tellier pour se faire croiser les personnages.
C’est agréable à lire, les croisements sont intéressants… Un livre sur l’amour aussi bien que sur le jeu littéraire à découvrir, donc !
Yves s’amuse à retracer quarante souvenirs d’Anna … ça donne ça :
« Décrire avec précision est inutile et j’ai conscience du risque encouru, celui de la platitude. Je le cours pourtant puisque le souvenir lui-même en court un plus grand, celui d’être oublié, puisque l’oubli n’est que la destinée naturelle de la mémoire. Mais, je sais surtout que si chaque souvenir est là, figé dans des mots, c’est pour accomplir l’impossible : ne plus te perdre jamais. »
Sur le blog d’Orchidée, le 7 novembre 2009
Un incertain regard : « Une œuvre singulièrement construite »
J’ai de la chance ! Je suis devenu copain – enfin j’espère – avec un écrivain Hervé le Tellier. Je vous livre un extrait de son dernier roman – qui vient tout juste de sortir – Assez parlé d’amour dont je recopie le bas de la page 181 et le début de la suivante : « Rien de sacré ne peut s’accomplir sans cette conscience du déracinement. Si la tribu des Lévy n’avait pas le droit de posséder de la terre, c’était justement pour cela : le prêtre est l’emblème vivant de celui qui n’est jamais tout à fait chez lui. »
Cela vient comme un écho à ce que j’écrivais hier sur ma famille ardéchoise.
Heureusement, quand Hervé le Tellier écrivait ces phrases, je ne le connaissais pas encore. Je ne risque donc pas d’être le Lévy de la page 181.
Dans Assez parlé d’amour, l’auteur du livre prétend qu’il écrit son livre au présent, comme s’il vivait des péripéties, tout juste avant de les décrire dans des chapitres qui respecteraient la chronologie. Le livre se construirait au fil des jours, en fonction de ce que vivrait l’auteur : un genre d’autofiction. (…)
Pierre Oscar Lévy, le 27 août 2009
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