« Demande au muet » est une série de dialogues courts d’Hervé Le Tellier où un maître, d’une intelligence relative, répond à son disciple, guère plus malin. Néanmoins, de temps à autres, tout comme une montre arrêtée finit par donner l’heure exacte, un jaillissement du sens, une fulgurance de la pensée ne sont pas impossibles.
Les premiers dialogues ont été (de manière très épisodique) la matière du billet d’humeur quotidien que tient depuis douze ans Hervé Le Tellier dans la lettre électronique du Monde.fr. À leur début, le maître et son disciple devisaient de l’actualité sur le mode allégorique. Puis, la série s’est poursuivie, à l’occasion de lectures oulipiennes thématiques, vers d’autres sujets. Enfin, la revue Clés, où l’auteur anime une page, a accueilli ces dialogues « socratiques » de qualité. Aujourd’hui, c’est près de deux cents « Maitre et disciple » qui ont été écrits.
Oscillant entre nonsense et sagesse, ils traitent du monde avec l’absolu sérieux et la distance ironique qui conviennent. La réflexion est d’une qualité variable, mais disons-le : certains confinent au génie. Et même les plus médiocres ont une qualité : ils sont courts.
NB : dans les lectures de l’Oulipo, traditionnellement, le rôle du maître est tenu par l’auteur, celui du disciple interprété (magistralement) par le poète oulipien Frédéric Forte.
Le disciple : Pour l’aveugle, l’oiseau chante. Pour le sourd, l’oiseau vole. Qui dit vrai, ô maître ?
Le maître : Demande au muet, disciple.
Les premiers dialogues ont été (de manière très épisodique) la matière du billet d’humeur quotidien que tient depuis douze ans Hervé Le Tellier dans la lettre électronique du Monde.fr. À leur début, le maître et son disciple devisaient de l’actualité sur le mode allégorique. Puis, la série s’est poursuivie, à l’occasion de lectures oulipiennes thématiques, vers d’autres sujets. Enfin, la revue Clés, où l’auteur anime une page, a accueilli ces dialogues « socratiques » de qualité. Aujourd’hui, c’est près de deux cents « Maitre et disciple » qui ont été écrits.
Oscillant entre nonsense et sagesse, ils traitent du monde avec l’absolu sérieux et la distance ironique qui conviennent. La réflexion est d’une qualité variable, mais disons-le : certains confinent au génie. Et même les plus médiocres ont une qualité : ils sont courts.
NB : dans les lectures de l’Oulipo, traditionnellement, le rôle du maître est tenu par l’auteur, celui du disciple interprété (magistralement) par le poète oulipien Frédéric Forte.
Le disciple : Pour l’aveugle, l’oiseau chante. Pour le sourd, l’oiseau vole. Qui dit vrai, ô maître ?
Le maître : Demande au muet, disciple.