Frédéric Forte

Nuit l’hiver neuf heures trente
je pense à m’asseoir, ne rien faire
une action comme une autre
une petite danse simple autour de rien
ma présence ici, un point d’interrogation
 
Je une étrangeté au salon
c’est cela que l’on nomme un fantôme
ma parole dans l’ombre s’allonge
forme très conditionnelle
onde de moi à l’état neutre en somme
 
Quelque chose maintenant commence
sur place, continuellement
à l’heure du thé, une défense d’éléphant
sonne à basse fréquence
toujours on dirait du mouvement