Seghers, 1992, Le Castor Astral, février 2005. Hervé Le Tellier

Il y aurait, de nos jours, paisiblement installés dans le confort d’un appartement parisien ou d’un pied-à-terre à Florence, préparant leurs coups avec le soin et la méticulosité des joueurs d’échecs, une nouvelle race d’aventuriers. Ces modernes flibustiers se servent de leur plume comme d’autres, avant eux, maniaient l’épée ou la hache d’abordage. Aussi dénués de scrupules que des pilleurs d’épaves, ils volent les sentiments. Pour décrire cette guerre feutrée, secrète, où les armées blessent souvent à retardement, Hervé Le Tellier emprunte le chemin du roman épistolaire agrémenté d’une touche culinaire.

C’est un genre qui permet toutes les ruses, les faux-semblants, les effets de miroir, les trappes à double ou triple fond. On y joue à qui perd gagne, au jeu de la vérité et du mensonge, de l’amour et du hasard, un jeu où, parfois, tel est pris qui croyait prendre…

 

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Photographie de Marie Berville

Lire un extrait du Voleur de nostalgie

Quelques critiques