« La planète connut cette année-là son automne le plus chaud depuis cinq siècles. Mais de la clémence providentielle du climat, qui joua peut-être son rôle, il ne sera plus question. Ce récit couvre l’espace de trois mois et même un peu plus. Que celle – ou celui – qui ne veut pas – ou plus – entendre parler d’amour repose ce livre. »
Tel est le prologue de Assez parlé d’amour. Anna et Louise pourraient être sœurs, mais ne se connaissent pas. Elles sont mariées, mères, heureuses. Presque le même jour, Anna la psychiatre va croiser la route de Yves, l’écrivain, Louise l’avocate croise celle de l’analyste d’Anna, Thomas. À quarante ans, à ce tournant d’une vie qui ne comporte pourtant que cela, la foudre est encore permise, mais quand on a cru – à tort – que le destin était à jamais écrit, le désir et la liberté se payent cher et comptant.
Hervé Le Tellier, en horloger délicat, trace la parabole de leurs trajectoires. Amoureux de ses personnages, il dessine une galerie de portraits tendres et sans pitié de femmes, d’amants et de maris.
On peut ajouter que ce livre est construit, avec quelques « clinamens » toutefois, sur la base d’une partie de dominos, de dominos abkhazes. Dans la règle des dominos abkhazes, fait rare, il est possible de reprendre un domino déjà posé. Dans ce roman, un double posé donnera naissance à un chapitre à un seul personnage, un simple à un chapitre à deux personnages, exceptionnellement trois si l’un des personnages n’agit ni ne parle. Le double zéro est un cas intéressant : il créera un chapitre avec deux personnages secondaires, ou un seul.
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