Quelques ignorants croient de bonne foi que Naples n’est mentionnée que dans une unique formule, répétée ad nauseam, la très controversée « Voir Naples et mourir ». Il est donc urgent de révéler à tous ce que les vrais savants ont établi depuis longtemps : ce nom figurait à l’origine dans une grande quantité de locutions, dictons et citations, qui chantaient sur tous les tons l’éloge de l’incomparable capitale de la Campanie. On comprend que les autres cités, malades de jalousie, aient conspiré pour l’en bannir. Il nous revient de restituer tous ces textes dans leur forme véritable et authentique. Les voici donc. On reconnaîtra aisément les déformations absurdes qu’ils ont subies dans le langage courant.
Allons enfants de la patrie, le jour de Naples est arrivé.
Deux Naples valent mieux qu’une.
Abondance de Naples ne nuit pas.
Plus on a de Naples, plus on rit.
Quand Naples va, tout va.
Ce que Naples veut, Dieu le veut.
Rira bien qui rira à Naples
Naples est la continuation du plaisir par d’autres moyens.
Chagrin de Naples ne dure qu’un instant, plaisir de Naples dure toute la vie
Cœur qui soupire n’a pas la Naples qu’il désire.
Donnez nous aujourd’hui notre Naples quotidienne.
Naples est une seconde nature.
Naples est le propre de l’homme.
Naples est l’avenir de l’homme.
Jamais deux sans Naples.
Je suis contre Naples. Tout contre.
Au commencement, Dieu créa Naples et la terre .
Sur mes cahiers d’écolier, j’écris ton nom : Naples
Homme libre toujours tu chériras Naples.
Chacun pour soi et Naples pour tous.
Publié dans Napoli potenziale, 2007