Tirer à la ligne, c’est, pour un journaliste (ou un écrivain), « allonger la sauce » sans augmenter pour autant l’information. Pour qui est payé « à la ligne », l’intérêt économique saute aux yeux. Dans l’exercice oulipien du tireur à la ligne, il s’agit, en se donnant une phrase de départ A et une phrase d’arrivée B, complètement indépendantes l’une de l’autre, d’insérer une phrase intermédiaire C créant une fiction plausible, puis de recommencer l’opération en insérant une phrase D entre A et C, une phrase E entre C et B. Aux étapes suivantes, on continuera ainsi à insérer chaque fois une phrase nouvelle entre deux phrases existantes.
Variante : le farcisseur de texte, où, à partir d’une phrase initiale, il faut construire un récit de plus en plus ample en ajoutant des mots, des ponctuations entre les mots, en respectant l’ordre des mots, si possible en altérant le sens.
Dieu est amour
Dieu, cet enfant est un amour !
Nom de Dieu ! cet enfant est un démon, mon amour !