La queninisation considère que chaque poème, chaque texte, peut être pris comme une des strophes d’une quenine. Maintenant, grâce aux nonines, cette possibilité peut être pleinement exploitée pour des poèmes ou textes difficilement queninisables, car présentant les aspects formels basés sur un non nombre de Queneau (les dizains de Scève par exemple). Pour un exemple, voir la noninisation de Bouquet de Desnos.
 
Il restait aussi la question de comment ‘noniniser’ les sextines, et autres quenines, car une telle procédure manquait de sens, étant donné qu’une quenine ne peut guère être l’une des strophes d’une autre quenine supérieure, sans simplement répéter x fois ses mots rimes.
 
Or, il se trouve que chaque quenine est présente, individuellement ou bien répétée à plusieurs reprises, à l’intérieur de certaines nonines. En adoptant donc une procédure légèrement différente, on peut alors « fondre » n’importe quelle quenine à l’intérieur de la nonine correspondante, faisant en sorte que chaque vers d’une strophe apparaît parmi les vers d’une strophe d’un ordre plus élevé : par exemple la quintine se trouve à l’intérieur de la quinzine et de la seizine, et la sextine dans la trenteetunine et la trentedeuxine (mais, assez étrangement, avant d’arriver à 31, il y a déjà une double sextine cachée à l’intérieur de la dixneuvine). L’exemple le plus extraordinaire trouvé à ce jour est sans conteste la soixanteetonzine, qui contient pas moins de dix sextines et douze quintines empilées parmi les 71 vers de ses 60 strophes.
 
Pour deux exemples de cette nouvelle procédure, voir la noninisation par MA de la queninisation par IM de la Cène de Prévert, et la noninisation (tout court) par IM de la sextine originelle d’Arnaut Daniel.

Contraintes suivies: