Cent mille milliards de poèmes est le titre du premier ouvrage oulipien, dû à R. Q. Il le présente ainsi : « J’ai conçu – et réalisé – ce petit ouvrage qui permet à tout un chacun de composer à volonté cent mille milliards de sonnets… »
Il y a pour commencer dix sonnets. Chacun a quatorze vers. Pour composer un sonnet nouveau (un des cent mille milliards) on prend n’importe quel premier vers d’un des dix sonnets de base. On le fait suivre de n’ importe quel second vers, puis de n’ importe quel troisième ; et ainsi de suite.
Il y a dix choix indépendants pour un premier vers. Pour chacun d’eux, dix choix indépendants de second vers ; ce qui donne dix fois dix (100) possibilités. Avec le troisième vers, on a 1000 choix possibles ; ensuite 10 000, 100 0000, enfin cent mille milliards en choisissant le quatorzième et dernier vers.
Bien entendu, les rimes et les structures syntaxiques sont compatibles.
La contrainte cmmp (‘Cent mille milliards’) a été expérimentée par l’Oulipo sur : rondeaux, ballades, chant-royaux, pantoums, etc ; dizains ; cartes postales ; recettes de cuisine ; menus de restaurant, ….