L’Académie des sciences et la Commune de Paris Michèle Audin

On voulait tout à la fois,
arts, sciences, littérature, la vie flamboyait.
On avait hâte de s’échapper du vieux monde.

Louise Michel



Ce texte mêle science, histoire et littérature. Sa source est l’insistance qu’ont mise les Communards à mentionner la science dans leurs écrits.


Une première version a été écrite en 2010. Jusqu’ici (juin 2014), ce « livre » a été refusé par quinze éditeurs. Une deuxième version a été publiée « en ligne » et en feuilleton au printemps 2011, pour le cent quarantième anniversaire de la Commune de Paris. La présente version a été corrigée et améliorée grâce à l’intervention et l’aide d’Yves Cunat.

Il s’agit ici d’histoire. Rien n’est inventé (à part un court partage romancé et signalé comme tel, à propos du concert du 21 mai aux Tuileries). Cette histoire cite ses sources : archivales, à l’Académie des sciences, publiée, notamment dans les journaux, pendant et après la Commune – les vrais et les faux…

Outre l’exergue empruntée à Louise Michel et parce qu’un des rares éditeurs qui ont pris la peine de me répondre pour refuser ce texte avait trouvé qu’il n’était pas intéressant parce qu’il se passait

dans l’atmosphère confinée de l’Académie des sciences

(peut-être n’en avait-il tourné que peu de pages), je citerai l’Officiel de la Commune, le 2 mai 1871, s’adressant aux membres de l’Académie des sciences présents à Paris :

À tous ceux-là, merci.
Quelles que puissent être leurs opinions politiques, ils font preuve de patriotisme en continuant leurs travaux avec la même ardeur. Ils savent que la nature ne s’arrête point dans sa marche, que ceux qui se sont donné la mission de l’étudier dans ses manifestations les plus éclatantes ou les plus obscures, doivent toujours être en observation, dans la crainte de laisser échapper à leurs investigations quelque fait intéressant et utile au progrès scientifique.


Image(s).
L’image visible dans cette préface est une « sextine »: Chaque ligne contient une figure de géométrie, les photographies d’un monument et d’un personnage, une formule de mathématique, un livre et une plaque de rue. Les images astronomiques valent pour des formules. Les types des images sont permutées selon la permutation « spirale »: 1,2,3,4,5,6  $\to$ 6,1,5,2,4,3. De haut en bas et de gauche à droite, les personnes représentées sont : Prosper-Olivier Lissagaray, Michel Chasles, Sofia Kovalevskaya, Louise Michel, Charles Hermite, Charles Delaunay.

Les images qui servent de « couverture » aux différents textes qui constituent les « chapitres » de ce livre sont toutes (jusqu’à l’épilogue) des extraits de pages de livres ou de journaux.

Si elle ne contient pas vraiment de mathématiques, cette suite de récits a été organisée autour de l’énoncé et de la démonstration d’un théorème de géométrie, le théorème de Pascal. Chacun des textes se termine par une figure, qui indique l’avancement de la démonstration.

Sources et références.
Elles sont indiquées au fur et à mesure de leur utilisation, et récapitulées dans les chapitres finaux.
On accède à la « page » suivante en cliquant dans la colonne de droite. La navigation peut aussi se faire grâce à la bande-colonne de gauche « Sommaire » (qui contient les titres des chapitres dans l’ordre) ou en lisant le texte suivant en cliquant à droite, etc. Il y a aussi la colonne « Balises », à gauche, qui contient un certain nombre de mots-clefs sur lesquels on peut cliquer aussi et retrouver ainsi les textes dans lesquels ils apparaissent.
 
Je dédie « Mai quai Conti »
aux vaincus



 

Contraintes suivies: 

La contrainte de Pascal consiste à écrire un texte dans lequel les relations entre les personnages sont dictées par les positions des points dans une figure de géométrie .

A l’origine, la sextine inventée au XIII e siècle par le troubadour Arnaut Daniel. Adoptée par Dante et Pétrarque, elle a été employée, jusqu’à nos jours par de nombreux poètes. On choisit d’abord…