Je reviens à ce sonnet sans verbe, substantif, adjectif, dans la mesure où ila un rapport avec notre discussion. Il a été mis en musique il n’y a pas très longtemps, et chanté par Christiane Legrand. On en a parlé, ça l’intéressait beaucoup, elle n’avait jamais eu l’occasion de chanter des chansons de ce genre et elle a voulu avoir quelques explications.
Je lui ai fait comprendre assez vite la moitié de mon procédé – mais c’est la moitié la moins intéressante, qui est le procédé en creux qui consiste à enlever les verbes, substantifs et adjectifs. Il est dans le titre : La, rien que la, toute la. Ce n’est valable que pour des gens cultivés, qui, d’eux-mêmes, pensent au mot “vérité” Je l’ai appliqué d’une manière moins nette à quelques endroits de ce sonnet, autrement dit, là, je me sers des mots que je ne mets pas.
Mais, je lui avais dit que ce qui compte beaucoup plus, ce sont les autres mots, ceux où il n’y a pas les mots qui manquent. On aurait pu, pour bien donner au sonnet sa qualité expressive, arriver à sentir tous les mots qui manquent entre deux mots de suite – à supposer que ce soit un discours linéaire. Elle aurait bien voulu les connaître, mais entre deux mots il faudrait quelquefois quinze pages – et c’est là tout l’intérêt de mon travail. C’est un sonnet qui, bien explicité prendrait un bon volume. J’ai réussi à condenser – réussi ou pas, je laisse de côté les questions de mérite vraiment secondaires.
Je lui ai fait comprendre assez vite la moitié de mon procédé – mais c’est la moitié la moins intéressante, qui est le procédé en creux qui consiste à enlever les verbes, substantifs et adjectifs. Il est dans le titre : La, rien que la, toute la. Ce n’est valable que pour des gens cultivés, qui, d’eux-mêmes, pensent au mot “vérité” Je l’ai appliqué d’une manière moins nette à quelques endroits de ce sonnet, autrement dit, là, je me sers des mots que je ne mets pas.
Mais, je lui avais dit que ce qui compte beaucoup plus, ce sont les autres mots, ceux où il n’y a pas les mots qui manquent. On aurait pu, pour bien donner au sonnet sa qualité expressive, arriver à sentir tous les mots qui manquent entre deux mots de suite – à supposer que ce soit un discours linéaire. Elle aurait bien voulu les connaître, mais entre deux mots il faudrait quelquefois quinze pages – et c’est là tout l’intérêt de mon travail. C’est un sonnet qui, bien explicité prendrait un bon volume. J’ai réussi à condenser – réussi ou pas, je laisse de côté les questions de mérite vraiment secondaires.