Des ponts, il y aurait beaucoup à dire, à écrire, et le laconisme de certains des articles précédents était aussi une préparation à un nouvel article long. Sur les ponts.
Placé sous le signe de Cosi – et aussi sous celui de Venise – cet atlas se devait de mentionner le nom de l’auteur du livret, nom qui veut dire Dupont en italien, Da Ponte – et, très adéquatement, Da Ponte est aussi le nom de l’architecte qui conçut le pont du Rialto, sur le Grand Canal. On aura noté au passage que le mot pont est féminin en italien, comme il l’est en portugais.
Les tendances mathématicophiles de l’auteur et de ses héros (si Dorabella n’en a pas fait son métier, elle aussi aime les mathématiques, les beaux mots et les beaux objets qu’elles créent) les forcent à signaler que la courbe dessinée dans l’espace par les câbles qui portent les beaux ponts suspendus, comme celui du 25 avril à Lisbonne, s’appelle une chaînette, ce qui rappelle (mais est-ce une pure coïncidence), le pont de chaînes, sur le Danube à Budapest.
Les mêmes tendances obligent à remarquer qu’il y aurait pu y avoir un article Koenigsberg, ce qui aurait été un peu tricher puisque ni cette ville ni son avatar Kaliningrad n’ont leur plan dans une des boîtes à chaussures, mais aurait été une exception, pour le plaisir de décrire le problème des ponts de Koenigsberg. Mais on peut le décrire en parlant d’une promenade à Paris.
Imagine, Dorabella, dirait Fiordiligi à son amie en visite, imagine qu’il n’y ait aucun pont sur la Seine en amont de l’île Saint-Louis, qu’il n’y ait que trois ponts sur cette île, un vers chaque rive du fleuve (pont Marie, pont de la Tournelle) et l’autre vers l’île de la Cité (pont Saint-Louis), et que celle-ci, plus vaste, dispose aussi de deux ponts vers chaque rive (pont-au-Double, pont d’Arcole, pont-au-Change, pont Saint-Michel), sept ponts au total. Pourrions-nous, partant de la Bastille, nous promener dans Paris et, revenues à notre point de départ, avoir emprunté chacun de ces sept ponts une et une seule fois ?
Placé sous le signe de Cosi – et aussi sous celui de Venise – cet atlas se devait de mentionner le nom de l’auteur du livret, nom qui veut dire Dupont en italien, Da Ponte – et, très adéquatement, Da Ponte est aussi le nom de l’architecte qui conçut le pont du Rialto, sur le Grand Canal. On aura noté au passage que le mot pont est féminin en italien, comme il l’est en portugais.
Les tendances mathématicophiles de l’auteur et de ses héros (si Dorabella n’en a pas fait son métier, elle aussi aime les mathématiques, les beaux mots et les beaux objets qu’elles créent) les forcent à signaler que la courbe dessinée dans l’espace par les câbles qui portent les beaux ponts suspendus, comme celui du 25 avril à Lisbonne, s’appelle une chaînette, ce qui rappelle (mais est-ce une pure coïncidence), le pont de chaînes, sur le Danube à Budapest.
Les mêmes tendances obligent à remarquer qu’il y aurait pu y avoir un article Koenigsberg, ce qui aurait été un peu tricher puisque ni cette ville ni son avatar Kaliningrad n’ont leur plan dans une des boîtes à chaussures, mais aurait été une exception, pour le plaisir de décrire le problème des ponts de Koenigsberg. Mais on peut le décrire en parlant d’une promenade à Paris.
Imagine, Dorabella, dirait Fiordiligi à son amie en visite, imagine qu’il n’y ait aucun pont sur la Seine en amont de l’île Saint-Louis, qu’il n’y ait que trois ponts sur cette île, un vers chaque rive du fleuve (pont Marie, pont de la Tournelle) et l’autre vers l’île de la Cité (pont Saint-Louis), et que celle-ci, plus vaste, dispose aussi de deux ponts vers chaque rive (pont-au-Double, pont d’Arcole, pont-au-Change, pont Saint-Michel), sept ponts au total. Pourrions-nous, partant de la Bastille, nous promener dans Paris et, revenues à notre point de départ, avoir emprunté chacun de ces sept ponts une et une seule fois ?
15 janvier 2015
(à suivre)
(à suivre)