C’est un beau mot savant pour désigner l’art de fabriquer des noms de lieux. Un seul nom de lieu à la fois s’appelle un toponyme, mais là c’est carrément cuistre. Dans cette affaire, c’est topo qui veut dire lieu et nyme qui veut dire nom (oui).
Souvent la toponymie est thématique, comme dans le quartier de l’Europe à Paris où, pour aller de Berne à Liège, on a le choix, passer par Turin ou par Saint-Pétersbourg. Ou le quartier des musiciens, à Strasbourg, où l’on va de Berlioz le Français à Wagner l’Allemand en passant par Waldteufel l’Alsacien.
Enfant, Fiordiligi a vécu dans une cité d’une ville de banlieue où l’on allait de l’allée Pierre-de-Ronsard à l’allée Guillaume-Apollinaire en passant par l’allée Paul-Éluard. Pauvres poètes, commente-t-elle en pensant aux vilaines barres et aux gazons râpés. Humour municipal. Noir, cette fois, mais parfois plus inspiré, comme dans l’affaire Denfert (-Rochereau), mais nous avons déjà parlé de la barrière d’Enfer.
Mimi ! chante le vieux Qfwfq.
Il n’y a pas que les noms de rues dans les villes, dit Guglielmo qui, comme souvent, ignore l’interruption. Pense à la mer : comment s’appelle l’océan dans lequel tu as tellement aimé regarder les soleil se coucher, à Bombay ?
L’océan indien, s’étonne Fiordiligi.
Oui, bien sûr. Sauf que, là-bas, ça s’appelle la mer arabe. Peut-être que le nom de la mer est le nom du lieu où elle mène, pense-t-elle à voix haute.
Jolie théorie… mais il faudrait au moins un autre exemple.
Bizarrement, aucun d’eux ne mentionne Homer et Ithaca, pourtant, les noms des villes américaines auraient eu toute leur place dans cet article, dans cette conversation. D’ailleurs ils se sont tus. Fiordiligi, Guglielmo, et même le vieux Qfwfq, qui n’est peut-être même plus là.
Et pseudonyme, dit finalement Fiordiligi ?
Dans le genre, le mot à la mode, c’est éponyme, glisse Guglielmo.
Comme dans Éponyme et Azelma, demande Fiordiligi ?
Exactement.
11 avril 2015
(à suivre)
Souvent la toponymie est thématique, comme dans le quartier de l’Europe à Paris où, pour aller de Berne à Liège, on a le choix, passer par Turin ou par Saint-Pétersbourg. Ou le quartier des musiciens, à Strasbourg, où l’on va de Berlioz le Français à Wagner l’Allemand en passant par Waldteufel l’Alsacien.
Enfant, Fiordiligi a vécu dans une cité d’une ville de banlieue où l’on allait de l’allée Pierre-de-Ronsard à l’allée Guillaume-Apollinaire en passant par l’allée Paul-Éluard. Pauvres poètes, commente-t-elle en pensant aux vilaines barres et aux gazons râpés. Humour municipal. Noir, cette fois, mais parfois plus inspiré, comme dans l’affaire Denfert (-Rochereau), mais nous avons déjà parlé de la barrière d’Enfer.
Mimi ! chante le vieux Qfwfq.
Il n’y a pas que les noms de rues dans les villes, dit Guglielmo qui, comme souvent, ignore l’interruption. Pense à la mer : comment s’appelle l’océan dans lequel tu as tellement aimé regarder les soleil se coucher, à Bombay ?
L’océan indien, s’étonne Fiordiligi.
Oui, bien sûr. Sauf que, là-bas, ça s’appelle la mer arabe. Peut-être que le nom de la mer est le nom du lieu où elle mène, pense-t-elle à voix haute.
Jolie théorie… mais il faudrait au moins un autre exemple.
Bizarrement, aucun d’eux ne mentionne Homer et Ithaca, pourtant, les noms des villes américaines auraient eu toute leur place dans cet article, dans cette conversation. D’ailleurs ils se sont tus. Fiordiligi, Guglielmo, et même le vieux Qfwfq, qui n’est peut-être même plus là.
Et pseudonyme, dit finalement Fiordiligi ?
Dans le genre, le mot à la mode, c’est éponyme, glisse Guglielmo.
Comme dans Éponyme et Azelma, demande Fiordiligi ?
Exactement.
11 avril 2015
(à suivre)