Michèle Audin

Les tunnels sont souvent indiqués sur les cartes par des pointillés. Le plus souvent, ils permettent de franchir une montagne sans avoir à monter jusqu’au col et à en redescendre. Dans ce cas, un tunnel porte le même nom que le col (alors qu’il est plutôt un « pas-col »), le Grand-Saint-Bernard, le Saint-Gothard, ou alors de la montagne, tunnel du Mont-Blanc (là, il n’y a pas vraiment de col routier, le tunnel économise, sur la route de Chamonix à Courmayeur, le col de la Forclaz et celui du Grand-Saint-Bernard). Certains tunnels servent aussi à traverser des bras de mers, comme celui sous la Manche ou, plus secrètement, le morceau de tunnel qui fait que, vu d’avion, le pont sur l’Oresund semble disparaître dans la mer avant d’atteindre Copenhague.

En parlant de Danemark, on n’a plus de nouvelles de Dorabella et Ferrando ?
Je te rappelle que nous avions promis que nous reparlerions du tunnel du Saint-Gothard.
Ah oui, et pourquoi, déjà?
Parce que c’est sur la route de Milan et Venise.
Ça dépend d’où on vient.
De Lille, de Nancy, de Zurich…
Là tu détournes la conversation.
Oui, parce que je n’ai plus spécialement envie de parler du Saint-Gothard. Nous pourrions parler du temps qu’il fait, de l’autre côté du tunnel.
Ah, là tu penses à Chambéry.
Oui, au tunnel de l’Épine (qui est le nom d’un massif). Pourquoi pas plutôt de la Tunnel Mountain, que nous n’avons même pas signalée, quand nous avons parlé de Banff, alors que cette fois, c’est la montagne qui porte le nom du tunnel, plus exactement d’une idée de tunnel, puisque ce tunnel n’a jamais été construit. Bon, je vais téléphoner à Dorabella.

24 avril 2015
(à suivre)

$\Rightarrow$  Banff, Milan
 

PS. Il y a une légende de l’illustration dans le post-scriptum de la page images.