Michèle Audin

La question du réel s’est présentée à nous lorsque l’un des personnages de ce livre a voulu évoquer les mirages. La réalité des mirages ne fait pas plus de doute que celle des arcs-en-ciel. Elle n’est pas de nature à trouver sa place dans un atlas traditionnel, qui ne montre que de la réalité dure et durable – en gros, des choses dont on peut aussi constater l’existence en les touchant, ou des lignes imaginaires qui ne bougent pas, alors que mirages et arcs-en-ciel n’existent que pour nos yeux, puisqu’ils sont créés par la manière dont la lumière se propage jusqu’à nos pupilles.

Sur une carte des arcs-en-ciel, je mettrais la rue de la Main d’or à Paris, les chutes du Niagara et un paysage de Champagne, ciel noir sur champs vert tendre…
Ce serait une carte de tes arcs-en-ciel. Et tes mirages ? Et tes aurores boréales ?

Ah. Et ton image n’est aucune de celles que tu dis.



11 février 2015
(à suivre)

$\Rightarrow$  oasis, Reykjavik
 

PS. Il y a une légende de l’illustration dans le post-scriptum de la page images.