Un sextant est un instrument permettant de faire le point. Simple : le principe est de mesurer l’angle formé par deux points (et l’observateur), ce qui permet de déterminer sa latitude et sa longitude (pourvu, bien sûr, que l’on ait aussi une horloge, ou un chronomètre). Plus évolué que l’astrolabe – mais il n’y a pas d’article « astrolabe ». Assez sophistiqué aussi : il est équipé d’une lunette, de miroirs, d’un limbe (arc de cercle gradué, de soixante degrés), d’une loupe et d’un vernier.


C’est beau, un sextant. Et c’est un joli mot. Sextant, parce que soixante degrés, ou parce qu’un arc d’un sixième de cercle. Et c’est un instrument sur lequel on peut compter. On comprend ce qu’on fait, on ne dépend pas d’une technique qui nous échappe. Imagine une panne un jour ou pire, une décision d’un « chef » et que les satellites du GPS ne fournissent plus les informations.

Et les amers, que le sextant regarde défiler – ah ! sans amour s’en aller sur l’amer… C’est sur la terre, ça sert à trianguler un méridien, ça s’appelle comment ? C’est sur la mer, ça sert à connaître sa position, ça s’appelle un amer. Il me semble que, puisque ce sont deux mots différents, Baudelaire aurait pu faire rimer ses gouffres amers avec un amer.
Oui. Et nous aurions dû écrire un article amer. Ils rient.
Tu en as écrit quelques-uns.
Moi ?

N’aie pas de remords. Faisons le point. Sans amertume. Presque un an que ce texte s’écrit. S’écrit ? Au passif ? Laisse-moi dire comme j’aime. Et faire le point. Près d’un an après :

- il semble que le côté « romanesque » soit probablement raté,
- j’ai toujours pour toi tout l’amour du monde,
- je regarde les plans de villes un peu différemment,
- les souvenirs et les pensées qu’ils évoquent ajoutent de la sérénité à ma façon de comprendre la vie autour de moi,
-  le dialogue avec Qfwfq m’enchante (d’ailleurs pourquoi n’est-il pas là, aujourd’hui ?),

 En bref, le presbytère n’a rien perdu de son charme ni le jardin de son éclat.