Paris Bus Métro RER RATP est un dépliant orange et jaune un peu plus récent (le numéro de téléphone des renseignements de la RATP est le 43 46 14 14). Il comporte sur une face un plan des autobus (le 86 va à Saint-Germain) et sur l’autre un plan du métro, superposé au plan de la vile, ce qui est assez rare. Celui-ci est assez précis pour qu’on y voie très clairement où sont effectivement situées, par exemple, les stations des différentes lignes qui passent à la Bastille (la 1 au début de la rue de Lyon, la 5 au bout du boulevard Beaumarchais, la 8 près de la rue de la Roquette). Il y a de la publicité pour Pointe-à-Pitre et pour la carte orange, mais pas de date. Si ces plans-là sont dans les boîtes à chaussures, c’est justement parce qu’ils sont vieux. Il y a un plan « actif » de Paris sur une étagère chez Guglielmo et Fiordiligi (une version plus récente, à vrai dire déjà dépassée, du plan Leconte). Pour Fiordiligi, et pour Guglielmo aussi, même si un peu différemment, Paris est la ville, leur ville. Venise et Lisbonne oui, mais Paris. Fiordiligi arpente Paris, dès que possible. Elle cherche (et trouve) des moyens systématiques de l’appréhender. Elle l’a parcouru du sud au nord le long du méridien (de Paris), du fond de la cité universitaire jusqu’au bout du XVIII^e arrondissement, du périphérique au périphérique, elle a noté les changements d’arrondissement, les noms des rues, les dates (car elle s’y est prise à plusieurs fois), les lieux et même le temps qu’il faisait, et encore ce à quoi elle a pensé pendant ce parcours. Presque à l’inverse de ce parcours rectiligne, elle a aussi imaginé de visiter tous les arrondissements, d’une mairie à l’autre (dans l’ordre numérique), un itinéraire en spirale – et elle a composé un poème pour chacun des arrondissements, dont voici le premier

un
nu

– d’autres arrondissements l’ont inspirée plus longuement, en particulier le onzième qui est, dans sa ville, son lieu. Il y aurait beaucoup à écrire sur ce lieu. Et d’ailleurs, elle l’a fait.

Une photo du jour ?
Non.