Michèle Audin

Au cours de la description d’un plan de la ville danoise d’Alborg, la question se posa de l’orientation des plans, et elle fut repoussée jusqu’à être abordée dans un article orientation. Que voici. On s’étonna ce jour-là que la façon d’assigner des coordonnées à des points sur un plan (de ville), dont on remarqua la cohérence avec la façon de lire et d’écrire en français, de gauche à droite et de haut en bas, fût différente de la façon habituelle dont les mathématiciens orientent les plans de leurs figures, de droite à gauche et de bas en haut. Il fut aussi remarqué que la première manière orienterait le cercle dans le sens des aiguilles d’une montre.

Il pourrait aussi être question de l’orientation, non pas des plans mais de l’espace dans lequel nous vivons.
Je me souviens du bonhomme d’Ampère
qu’un courant électrique continu traverse des pieds à la tête sans perturber ses fonctions (vitales) d’orientation. Et qu’il pourrait avantageusement être remplacé par un tire-bouchon, qui indiquerait la même chose – la domination écrasante des droitiers et des instruments à eux destinés donnant ainsi la préférence à une des deux orientations possibles de l’espace, comme le choix du bras droit du bonhomme d’Ampère.

Et le choix du tire-bouchon ? demande Guglielmo.
Oui, dit Fiordiligi, parlons-en.
Elle utilise un limonadier, instrument que Guglielmo déteste, à cause de l’appui que prend le métal sur le verre du goulot. Ils font donc tire-bouchon à part, mais tous deux utilisent un tire-bouchon pour droitier, ce qui ne les empêche ni de boire ensemble le vin de la même bouteille ni, nous l’avons dit, de le commenter. Pourtant, en goûtant le vin qu’elle vient d’ouvrir et de verser, il dit : mais on ne parle pas de table d’orientation ?
Une autre fois.

17 décembre 2014
(à suivre)

PS. Il y a une légende de l’illustration dans le post-scriptum de la page images.