Michèle Audin

Les ports ont joué un rôle dans les voyages, les départs, les retours, la cartographie. Ils ont été des lieux des villes où l’on travaillait, grues, docks, dockers, marins, pêcheurs aussi. Des lieux vivants, avec tous les attributs de la vie, odeurs, puanteurs, crasses, détritus – et le reste.
Aujourd’hui, dans les grandes villes du monde riche, les ports sont partis. Plus de voyageurs, plus de marins, parfois encore des pêcheurs, dont les femmes vendent le produit de la pêche, un peu d’exotisme.
Les docks et les usines transformés en lieux aseptisés de promenade, de culture, oui, nous l’avons déjà dit à propos de plusieurs villes des boîtes à chaussures, et nous aurions pu le dire de beaucoup d’autres (peut-être même de Bordeaux, que nous n’avons pas mentionnée depuis longtemps), Barcelone, Bilbao, Boston, Lisbonne, Londres, Marseille, Montréal, San Francisco, Toronto…

Je me souviens des irisations sur les eaux noirâtres du port.
20 janvier 2015
(à suivre)

PS. Il y a une légende de l’illustration dans le post-scriptum de la page images.