Michèle Audin

Une grande feuille pliée en trois, puis en quatre, elle contient les plans de Hershey, PA, Easton, PA, Downtown Atlantic City, NJ, Philadelphia Downtown, des cartes de Allentown, PA and vicinity, Atlantic City and vicinity, Harrisburg, PA and vicinity, Philadelphia, PA and vicinity, New Jersey and vicinity, plus une carte routière de la Pennsylvanie. Tous portent le copyright de Color-Art, Inc., St-Louis, MO et la date de 2009, ainsi que les emplacements des agences de location (de voitures) de la firme Dollar.
Le plus grand de ces plans est celui de Philadelphie. Il appartient à la famille (américaine) des plans sur lesquels les rues sont représentées par des segments (sans épaisseur) ce qui rend difficile d’y inscrire les noms de ces rues. Comme (presque) toujours, les rivières sont bleues, les espaces verts verts (et les autoroutes aussi), les hôpitaux et universités roses.
Une échelle indique qu’un pouce égale approximativement 0,3 d’un mille (traduction littérale), une rose des vents montre que le nord est en haut. Une publicité pour Dollar (rent a car) occupe le coin supérieur droit. Une grande zone verte le long de la Schuylkill River contient le Philadelphia Museum of Art (indiqué en rouge). Plus près de la Delaware River et du départ du pont Benjamin Franklin, un autre espace vert de forme plus géométrique (deux rectangles assemblés) contient le parc historique de l’Indépendance nationale. Au centre de la feuille, un rectangle est noté City Hall.

C’est près de là, dit Fiordiligi, que j’ai passé il y a des années plusieurs heures assises par terre dans les rayons d’une librairie, à lire une traduction en anglais d’un gros roman français que je connaissais presque par cœur. Dans une rue avec un nom de fruit dur, Chestut, Walnut. Et là il y a le musée, avec ses chapelles romanes ramenées de France. Non, je sais, ce n’est pas pire que les morceaux des temples cambodgiens au musée Guimet à Paris. C’est le musée de Étant donné. Notamment. Oui, les Duchamp.
Ça me rappelle un bon et vieux polar, C’est toujours les autres qui meurent.
Tu digresses encore.
Oui.

La fondation Barnes était un peu plus loin. Il n’y a pas de plan de Merion, PA. Non, mais la fondation Barnes a déménagé. Espérons que les œuvres soient mieux exposées : c’est fatigant de ne pas pouvoir regarder un tableau sans en voir dix autres en même temps.
7 janvier 2015
(à suivre)

PS. Il y a une légende de l’illustration dans le post-scriptum de la page images.