Michèle Audin

Gai et coloré, le plan du métro et des transports s’organise autour du Rhin, « Schienennetz Verkehrsbund Rhein-Sieg 2011 Region Bonn ». Le point principal est Bonn Hbf, la gare, sur la rive gauche, mais le réseau traverse trois fois le Rhin. Au verso, deux agrandissements de parties centrales de Bonn et une liste de lieux intéressants et de musées.
Ce recto et ce verso sont deux moitiés d’un grand verso… au recto duquel se découvre, une fois la feuille de papier glacé complètement dépliée, un grand plan à petite échelle, très vert avec son Rhin bleu – le mot Rhein est imprimé en caractères bleus penchés vers la gauche et des flèches indiquent le sens du courant du fleuve (vers le haut). Deux autoroutes oranges et une rue jaune le traversent et les trois ponts portent les noms (d’aval en amont) de Konrad Adenauer, Kennedy et Friedrich Ebert. Les espaces verts sont verts et certains bâtiments sont rouges alors que d’autres sont représentés en relief, c’est-à-dire qu’un dessin de leur façade figure sur le plan. Il y a une légende, une date (2011), mais pas d’échelle. Des noms de villages (Stadt, Dorf) entourent le centre – Nordstadt au nord, Weststadt à l’ouest. Le mont de Vénus (Venusberg), au sud, semble être le siège d’un gros hôpital universitaire.
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Fiordiligi pense ne pas se souvenir de Bonn, où elle ne s’est rendue qu’une fois, il y a environ vingt ans – c’est Guglielmo qui a rapporté ce joli plan – elle cherche (et trouve) la maison de Beethoven. Et quand même : je me souviens, dit-elle, du paysage vu du train, le rocher de la Lorelei, ce que les agences de voyage appellent « le Rhin romantique ».
27 avril 2014
(à suivre)

image en couverture
Poèmes et chants
Heinrich Heine