Michèle Audin

De la même année (1999) date le plan Michelin bleu (Lisboa, Planta e índice) 1/10 000 – 1 cm = 100 m. Il est quadrillé mais les carrés ne sont pas numérotés (à quoi bon, alors ?). Il n’y a pas de rose des vents, ce qui certainement veut dire que le nord est en haut (et les lignes du quadrillage des méridiens et parallèles). C’est un grand beau plan dépliant, bien dans le style Michelin (oui, il y a un style), avec un plan au 1/7 500 de « Alfama, Bairro Alto, Baixa », dont il est assez peu probable qu’il empêche de se perdre dans l’Alfama (mais c’est bien essayé). Le plan général ne monte pas assez haut pour inclure le départ du pont Vasco de Gama, mais il n’ignore pas que le pont 25 de abril poursuit sa course sur le Tage (et au-delà, vers Setúbal).
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La boîte à chaussures (nous sommes toujours dans la deuxième boîte, si nos lecteurs nous ont bien suivi, ils doivent déjà le savoir, mais seuls ceux qui n’ont jamais donné de cours ignorent qu’il faut répéter, le vieux Qfwfq l’a pourtant rappelé il y a peu) contient quatre autres plans de Lisbonne, des dépliants plus ou moins identiques. Ce sont de ceux que l’on prend sur les distributeurs à la réception des hôtels, et qui sont offerts par une agence de voyages spécialisée dans les visites guidées de villes portugaises. Les quatre plans, les plans proprement dit, sont exactement identiques, indiquant notamment l’emplacement, près de la place Saldanha, des bureaux de cette agence. Deux des dépliants contiennent un plan agrandi du centre (en haut à gauche) et un seul (un de ces deux-là) un plan du métro, sur lequel la ligne rouge n’atteint pas Saldanha et la bleue s’arrête à Baixa-Chiado (pour celle-ci, le prolongement jusqu’à Santa Apolonia est prévu et indiqué en pointillés), ce qui devrait, si l’on y tenait, dater ce plan du début des années 2000.

Les plans sont pleins d’annonces publicitaires. Laids et petits, ils ne sont pas très lisibles mais ils sont très pratiques, on peut les plier n’importe comment, les lire sous la pluie, les glisser dans sa poche, les jeter sans remords lorsqu’ils sont trop déchirés. Il est même remarquable qu’il en soit resté autant pour la boîte à chaussures.

Au temps où ces plans ont été imprimés, il y avait un « restaurant » MacDonald’s rua Augusta. Au temps où cet article est écrit, il n’y en a plus, mais il y a un Starbuck’s café, bien visible, dans le beau bâtiment de la gare du Rossio. Peut-être existera-t-il bientôt des plans de Lisbonne offerts par la compagnie Starbuck’s, comme il existe des plans de villes américaines offerts par des compagnies de location de voitures, nous nous contenterons pour le moment des surimpressions des autobus pour les touristes… et du café portugais.

J’ai encore envie de parler de Lisbonne.
Eh bien, vas-y, qui t’en empêche ?
 
27 septembre 2014
(à suivre)

PS. Il y a une légende de l’illustration dans le post-scriptum de la page images.