Hà Nội Tourist Map scale 1 :23 000 New Edition 2006 est un grand plan coloré. Outre l’échelle est la date, il contient une légende, une liste des ambassades, un index des rues (et un quadrillage), une petite photographie (le toit d’un temple) sous le titre et un encart avec un plan d’accès (au 1 :500 000). Les différentes parties de la ville sont colorées de différentes couleurs (est-ce une tautologie ?), les nombreux lacs et étangs sont indiqués en bleu ainsi que le fleuve Rouge (Song Hong, renonçons aux accents), deux ponts sont indiqués qui le traversent au-dessus d’une île, dont l’un est le célèbre Long Biên (pont Paul Doumer) (si l’on ose inclure un commentaire dans cette partie normalement descriptive, un pont « Eiffel » auquel les Vietnamiens sont très attachés parce qu’il a résisté aux bombardements américains). Le centre, avec ses petites (et ses plus grandes) rues, organisé autour du petit lac Hoan Kiem, ne fait pas l’objet d’un encart ou d’un grossissement spécial – d’ailleurs (et c’est peut-être le premier plan de la collection à présenter cette particularité), ce plan est imprimé sur une seule face. Encore une fois le plan ne suggère pas, absolument pas, l’incroyable activité qui règne sur les trottoirs de la ville. On y marche, comme partout, mais aussi, mais surtout, on y travaille (réparation de roues de vélos ou de motos, pédicure, vente de nourriture…), en particulier on y fait la cuisine, on y mange (dans cette typique position accroupie vietnamienne) des soupes, du riz, des fruits, on y parle, on s’y repose (des hommes, de préférence allongés sur leurs motos), on y passe (des femmes, chargées, c’est d’ailleurs incroyable à quel point la ville est emplie de femmes qui travaillent…). À Hanoi, le trottoir est le (un des) centre(s) de la vie sociale.
Au retour, dit Fiordiligi, je n’arrivais pas à admettre que les beaux et larges trottoirs de notre ville ne servent qu’à recueillir les crottes de chiens.