Lijnennet Kaart Haaglanden est, comme son nom le laisse deviner même aux non néerlandophones, une carte des transports en commun de la région de La Haye. La densité de la population des Pays-Bas fait de cette carte un plan de ville(s). Il y a une date (jan `99) et un prix (1 florin). Dépliée, la carte montre d’un côté une belle partie du pays, avec la mer du Nord (pour dernier terrain vague) en haut à gauche, Leiden (ou Leyde) au nord, Rotterdam au sud-est. Il y a une légende et une échelle (1 cm représente environ 500 m).
L’autre face a une échelle double et se concentre sur Den Haag (La Haye) et Delft. De cette ville, sous le réseau des transports (surimpressions rouges et bleues), au-delà des gares (Delft Zuid, Station Delft), on discerne des canaux (bleus), quelques parcs (verts), un parc des sports et un hôpital psychiatrique. La Haye, plus vaste, Zoetermeer, dans un encart, sont assez semblables.
Mais que fait donc ce plan ici ? Ni Fiordiligi ni Guglielmo ne le savent. Qui a donné ce plan, ils l’ont oublié aussi. Un plan du réseau des bus de Paris n’en dirait pas plus sur la ville, dit Guglielmo à Fiordiligi, qui se plaint de la vue de Delft – la porte de Rotterdam et celle de Schiedam, le petit pan de mur jaune, on ne voit cela sur aucun plan. Et dans la ville elle-même ? Il y a à Delft, Fiordiligi le sait, un « square de la vue de Delft » (Plein Delftzicht), elle sait même exactement où il se trouve, mais il ne figure pas sur le plan. Tu sais bien, c’est là qu’était le peintre. Rêve de Delft et de Vermeer… Ce n’est pas parce qu’un peintre a représenté une vue de cette ville, au XVIIe siècle, ce n’est pas parce qu’un écrivain du XXe siècle a écrit des pages immortelles sur la mort d’un (autre) écrivain devant ce tableau, ce n’est pas pour ça que les gens qui vivent là maintenant, ou même ceux qui vivaient là en 1999, n’ont pas besoin d’un plan de bus.
Tu ne mets pas d’image ?
Une vilaine reproduction de la Vue de Delft de Vermeer ? Non.
L’autre face a une échelle double et se concentre sur Den Haag (La Haye) et Delft. De cette ville, sous le réseau des transports (surimpressions rouges et bleues), au-delà des gares (Delft Zuid, Station Delft), on discerne des canaux (bleus), quelques parcs (verts), un parc des sports et un hôpital psychiatrique. La Haye, plus vaste, Zoetermeer, dans un encart, sont assez semblables.
Mais que fait donc ce plan ici ? Ni Fiordiligi ni Guglielmo ne le savent. Qui a donné ce plan, ils l’ont oublié aussi. Un plan du réseau des bus de Paris n’en dirait pas plus sur la ville, dit Guglielmo à Fiordiligi, qui se plaint de la vue de Delft – la porte de Rotterdam et celle de Schiedam, le petit pan de mur jaune, on ne voit cela sur aucun plan. Et dans la ville elle-même ? Il y a à Delft, Fiordiligi le sait, un « square de la vue de Delft » (Plein Delftzicht), elle sait même exactement où il se trouve, mais il ne figure pas sur le plan. Tu sais bien, c’est là qu’était le peintre. Rêve de Delft et de Vermeer… Ce n’est pas parce qu’un peintre a représenté une vue de cette ville, au XVIIe siècle, ce n’est pas parce qu’un écrivain du XXe siècle a écrit des pages immortelles sur la mort d’un (autre) écrivain devant ce tableau, ce n’est pas pour ça que les gens qui vivent là maintenant, ou même ceux qui vivaient là en 1999, n’ont pas besoin d’un plan de bus.
Tu ne mets pas d’image ?
Une vilaine reproduction de la Vue de Delft de Vermeer ? Non.