Michèle Audin

Le plan-guide « Bordeaux à la carte » (c’est un jeu de mots, si, si), publié par l’Office de Tourisme (de Bordeaux) est l’habituel dépliant (une petite originalité, il est plié en quatorze (sept, puis deux)). Il a sans doute été offert par l’Hôtel de la Tour, puisqu’un autocollant contenant l’adresse et les numéros de téléphone (à dix chiffres) de cet établissement y a été collé. Il comporte une face de description des sites et quartiers d’intérêt (en français, anglais, espagnol, allemand) avec photographies, croquis, plan d’un itinéraire autour de ces lieux et de l’Esplanade des Quinconces. Sur l’autre face, le plan représente la rive gauche de la Garonne (la place Gambetta a été entourée au crayon), sur laquelle, comme le montrent trois croquis, la ville s’est développée depuis le IIIe siècle, la courbe du fleuve, et même un peu de la rive droite, d’où l’on a une si belle vue (ainsi faut-il sans doute comprendre les pictogrammes qui se succèdent sur le quai des Queyries) sur l’autre rive, le centre, l’esplanade des Quinconces.
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Un quinconce, dit Dorabella, c’est ça. Elle fait un dessin, elle aligne des points sur des rangées, chacune décalée par rapport à la précédente.



Pourquoi quinconce, demande Ferrando. Dorabella entoure une zone de son dessin, deux points successifs d’une rangée horizontale, un point de la rangée suivante, deux points encore sur la troisième, un carré et son centre (ainsi les rangées sont-elles décalées), comme le cinq (que l’on entend dans quinconce) sur une face d’un dé ou sur un domino. À cause de la disposition des armées romaines, dit Ferrando, et il sourit. Non, à cause de la disposition des arbres, bien plus tard. 












28 avril 2014
(à suivre)

$\Rightarrow$  quinconce

PS. Il y a une légende de l’illustration dans le post-scriptum de la page images.