Michèle Audin

À l’origine, le mot héros désigne un personnage (masculin ?) de la mythologie grecque ou romaine dont l’un des parents est un dieu (ou une déesse) et l’autre un humain (homme ou femme). Comme le bouillant Achille ou le géant Atlas. Les héros ont leur place dans un atlas parce qu’ils jouent un rôle dans la toponymie, les colonnes d’Hercule (une montagne), par exemple, qui symbolisent ce que l’on appelle aujourd’hui le détroit de Gibraltar.

Puisque Gibraltar, son détroit et la toponymie ont été mentionnés, une digression, qui doit tout à l’amour que nos héros (tiens, tiens) portent à l’Ibérie arabe, s’impose (dire qu’elle s’impose, c’est dire qu’elle est irrésistible). Le nom de Gibraltar vient de l’arabe Djebel Tariq (la montagne de Tariq, la même montagne), en l’honneur de Tariq Ibn Zyad, un des conquérants de cette Ibérie et un autre point de vue sur ce même détroit.

Car oui, bien sûr, nous sommes les héros de cette histoire, dit Fiordiligi à Guglielmo. Et les lecteurs commencent à en savoir bien long sur nous, tu ne trouves pas ?
Oui, même si nous avons donné peu de renseignements d’état-civil, par exemple.
Et je crains que ce ne soit pas terminé. La seule description d’un plan de ville est un aveu autobiographique.
 
19 août 2014
(à suivre)

$\Rightarrow$  détroit
 

PS. Il y a une légende de l’illustration dans le post-scriptum de la page images.