Cluny plan touristique édition 2010, édité par l’Office du tourisme, avec sa photographie du clocher de l’abbaye et des ombres blanches symbolisant des promeneurs, un cycliste, et un point de vue, est un dépliant assez classique, avec ses publicités, liste des rues, plan d’accès (la ligne TGV, la voie verte), plan des environs, informations touristiques. Le plan de cette ville minuscule est clair et coloré. Il porte, en surimpression bleue, l’emplacement de l’ancienne abbaye. Les monuments existants sont représentés en jaune, avec des toits rouges. Une rose des vents montre que le haut du plan est dans la direction nord-nord-est. Il y a une légende mais pas d’échelle. Le fait que Cluny fêtait, en 2010, ses 1100 ans, est indiqué.
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On ne joue pas au jeu « Tu te souviens » avec un plan aussi récent. Il est exactement comme la ville : la réalité augmentée, ces panneaux qui montrent, en relief et dans la réalité du monde d’aujourd’hui, les constructions de l’époque glorieuse, la plus grande église de tout l’occident. Je ne me souviens plus, dit Fiordiligi, de quoi exactement c’était la plus grande église, mais le fait est qu’elle était immense. Aujourd’hui, à peine un gros bourg dans la France rurale. Les moines, dit Guglielmo, qui ne faisaient rien, strictement rien, toute la journée, prier, et les paysans autour qui travaillaient pour les nourrir. Comme les moines tibétains aujourd’hui. Ce que tu dis n’est pas politiquement correct. C’est vrai. Tu te souviens quand même de l’archéologue américain qui a mis au jour tous ces fragments de la gloire ancienne. Et qui ne les a pas emportés vers un musée américain…
30 mai 2014
(à suivre)
(à suivre)