Ici, parce que la mention « vous êtes ici » est assez commune sur les plans, pas sur ceux des boîtes de chaussures, bien sûr puisqu’ils sont mobiles, ni ceux des atlas, pour la même raison. Un rond rouge entouré d’un cercle (concentrique) rouge lui aussi dont une partie de la circonférence dit les mots « vous êtes ici », sur un plan affiché, public et immobile. Un rond rouge et son cercle concentriques parfois invisibles, justement, à cause de tous les doigts, et le mot index mériterait d’être nommé ici, qui se sont posés là et qui, par usure, ont détruit les informations les plus immédiates et peut-être les plus utiles. Mais, si la mention « vous êtes ici » existe toujours, il est bien possible qu’elle ne soit plus, nulle part, susceptible d’effacement, les plans publics sont désormais mieux protégés contre l’érosion.
Vous êtes ici. Et pourtant vous vous demandez où vous êtes. Où sont Fiordiligi et Guglielmo, vous n’en savez rien. Ferrando et Dorabella sont à Alborg, ça vous le savez. Sauf qu’ils pourraient bien être, l’un ou l’autre, en voyage…
Vous êtes ici. En ce lieu qui vous raconte leurs années d’apprentissage, leurs voyages, et aussi, vous l’avez compris, leurs amours. Ancien, profond et joyeux, sont des qualificatifs que l’on peut accoler à l’amour que se portent Fiordiligi et Guglielmo. C’est un des sujets de ce roman.
Vous êtes ici. Où vous trouvez qu’il ne se passe rien. Doit-il vraiment se passer quelque chose ? Vous vivez, vous aussi, votre vie quotidienne (dans un autre « ici »).
Tu te souviens des grands plans de métro interactifs ? Les noms des stations étaient rangés par ordre alphabétique, on appuyait sur le bouton à côté de celle où l’on voulait se rendre, des petites lumières s’allumaient sur le plan, jalonnant les stations de l’itinéraire conseillé. Un « vous êtes ici » implicite – l’itinéraire partait, forcément, d’ici – avec un « vous allez là-bas » visible et public.
Vous êtes ici. Et pourtant vous vous demandez où vous êtes. Où sont Fiordiligi et Guglielmo, vous n’en savez rien. Ferrando et Dorabella sont à Alborg, ça vous le savez. Sauf qu’ils pourraient bien être, l’un ou l’autre, en voyage…
Vous êtes ici. En ce lieu qui vous raconte leurs années d’apprentissage, leurs voyages, et aussi, vous l’avez compris, leurs amours. Ancien, profond et joyeux, sont des qualificatifs que l’on peut accoler à l’amour que se portent Fiordiligi et Guglielmo. C’est un des sujets de ce roman.
Vous êtes ici. Où vous trouvez qu’il ne se passe rien. Doit-il vraiment se passer quelque chose ? Vous vivez, vous aussi, votre vie quotidienne (dans un autre « ici »).
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