La forme des villes, les territoires sont instables, nous le savons même sans y croire vraiment, ici sera un jour la mer, ou tout autre chose. Nous avons vu le désert gagner en superficie et, dans le désert les dunes se déplacer, nous avons vu des îles apparaître pour recueillir des naufragés et disparaître avant même d’avoir pu être portées sur les cartes, d’autres îles dériver avant de fondre inexorablement, nous avons vu des villes de l’orient désert devenir des ruines dans un Proche-Orient en guerre et des poètes crier dans ces ruines, nous avons vu les guerres trouer le monde, et leurs armes modernes tuer les forêts et rendre incultes les terres nourricières, nous avons vu des volcans modifier leurs alentours, des tremblements de terre et des tsunamis emporter les terres et les infrastructures.

Autres exemples d’instabilité, les tornades, ouragans, cyclones, typhons et toutes les sortes de tempêtes.
Fiordiligi se souviennent avoir suivi en temps réel, sur le site ouèbe d’un grand journal de ce centre du monde qu’est l’Amérique du nord, le trajet d’un ouragan nommé Irène (qui avait été « déclassé » en tempête tropicale (ici, une parenthèse pourrait s’ouvrir (et elle s’est d’ailleurs ouverte) (que les lecteurs ne s’irritent pas de ces parenthèses annoncées… et qui, finalement, en sont))) sur une carte, un bel exemple de carte mobile. Cette carte et le fait que des cartes comme elle peuvent exister, en dehors des atlas « papier », méritait d’être signalés (pluriel, la carte et le fait) dans ce texte – c’est fait.

Le fait que ce texte soit nommé (aussi) brouillon semble lui conférer un aspect instable, que la contrainte de non-retour en arrière lui retire immédiatement.