Le métro (chemin de fer métropolitain), invention bienvenüe (Fulgence), est un sujet important pour un atlas centré sur des plans de villes. Jusqu’ici y ont d’ailleurs été décrits ou mentionnés les plans, les métros de Barcelone, Paris, Boston, Budapest, Buenos-Aires, Chicago, Paris, Kiev, Lausanne, Lisbonne, Londres, Lyon, Madrid, Bilbao, Marseille et, bien sûr, ce n’est pas terminé! À l’élégance des azulejos de celui de Lisbonne répondra sans doute bientôt la magnificence de celui de Moscou (avec, n’en doutons pas, des commentaires de l’un ou l’autre de nos héros). D’autres villes, dont nous sommes certains qu’aucun article ne leur sera consacré, par exemple Medellin, que nous venons tout juste de rater, possèdent des métros dignes d’intérêt. Nous entendons d’ici nos lecteurs lancer de vieilles blagues sur ce que leur évoquent, ensemble, les deux mots ligne et Medellin. Pourquoi Medellin ? Eh bien parce que, sachez-le, Medellin possède un métro remarquable, avec même deux lignes (oui) aériennes (un genre de télécabine) et des distributeurs dans lesquels on trouve des petits livres que l’on peut prendre, lire, et rendre (ou ne pas rendre)… bien sûr, parmi ces jolis petits livres, on trouve des poèmes de métro.
Nous ne sommes pas allés à Medellin. Non, l’Amérique du sud est une quasi-Terra incognita pour nous. Heureusement, Guglielmo et Fiordiligi ont des amis qui voyagent. Je n’ai jamais écrit de poème de métro, dit Fiordiligi. Le métro parisien – son odeur, sa température, sa couleur.
Tu te souviens des métros verts-et-rouges ?
Oui, et toi de la première classe ?
Oui, le wagon rouge au milieu de la rame, et toi du panneau qui indiquait son emplacement, au milieu du quai ?
Oui, et toi des portillons qui empêchaient l’accès au quai lorsque le métro arrivait.
Oui, et toi de la taille des trous ronds dans les tickets de métro ?
Oui, juste assez grand pour qu’il soit possible (mais assez difficile) de faire passer le ticket à l’intérieur du trou sans le déchirer. Tu n’as pas joué à ça ?
Non, je n’ai pas ton expérience de la vie, rit Guglielmo.
Le métro parisien – son efficacité, ses retards, ses couloirs. Que je déteste le flot qui vous emporte. J’aime prendre le métro mais je déteste les correspondances. Fiordiligi trouve toujours un itinéraire avec un métro direct (et beaucoup de marche à pied).
30 octobre 2014
(à suivre)
image : Fulgence Bienvenüe,
père du métro
… à la gare de Saunt-Brieuc
Nous ne sommes pas allés à Medellin. Non, l’Amérique du sud est une quasi-Terra incognita pour nous. Heureusement, Guglielmo et Fiordiligi ont des amis qui voyagent. Je n’ai jamais écrit de poème de métro, dit Fiordiligi. Le métro parisien – son odeur, sa température, sa couleur.
Tu te souviens des métros verts-et-rouges ?
Oui, et toi de la première classe ?
Oui, le wagon rouge au milieu de la rame, et toi du panneau qui indiquait son emplacement, au milieu du quai ?
Oui, et toi des portillons qui empêchaient l’accès au quai lorsque le métro arrivait.
Oui, et toi de la taille des trous ronds dans les tickets de métro ?
Oui, juste assez grand pour qu’il soit possible (mais assez difficile) de faire passer le ticket à l’intérieur du trou sans le déchirer. Tu n’as pas joué à ça ?
Non, je n’ai pas ton expérience de la vie, rit Guglielmo.
Le métro parisien – son efficacité, ses retards, ses couloirs. Que je déteste le flot qui vous emporte. J’aime prendre le métro mais je déteste les correspondances. Fiordiligi trouve toujours un itinéraire avec un métro direct (et beaucoup de marche à pied).
30 octobre 2014
(à suivre)
image : Fulgence Bienvenüe,
père du métro
… à la gare de Saunt-Brieuc