des nombres de mètres ou de pieds, pour les altitudes
le nombre des articles, que nous ne connaissons pas, pas encore
le numéro de la boîte à chaussures dans laquelle se trouve le plan
non explicites, les nombres des caractères des items de la liste des jours ou dans la liste de l’article Lisbonne
les nombres cardinaux, ceux qui comptent les éléments d’un ensemble, d’une collection (trois boîtes, deux cent quatre vingt-trois munros, cinquante otages)
le nombre de chiffres des numéros de téléphone (comme moyen de datation)
le nombre des nombres dans les systèmes de coordonnées (notamment suisses)
parmi les nombres implicites dans le texte, dates
- d’écriture
- ou d’entrée dans le fichier
des différents articles (respectivement 36 novril et 1er décembre 2014 pour celui-ci)
les nombres de degrés, pas seulement des latitudes et des longitudes, mais aussi de l’inclinaison de l’axe de la Terre
les nombres qui s’imposent dans la description des plans, le nombre de plis des dépliants, par exemple
le nombre des fleuves
le nombre d’hémisphères de la Terre (deux)
les nombres idéaux
le dénombrement des articles de cet atlas a quand même été effectué au moment ou l’article « milieu » y a été introduit : un auteur (encore) plus numéromane aurait fait en sorte que cet article « tombe » au milieu du livre ; or, disait ce décompte, ça ne tombait pas tout à fait juste, mais il se peut que de nouveaux ajouts arrangent les choses
les nombres d’écrivains, de musiciens, morts à Venise ou ailleurs
le nombre de murs contre lesquels se cogner la tête
les nombres nommés (le nombre soi-disant d’or, par exemple) et les anonymes, remplissant utilement et discrètement leur rôle
les nombres ordinaux, ceux qui placent dans une énumération (numéros de pages, numéro de la boîte), les numéros, en général (bus 86, loi 101, par exemple)
les nombres oubliés, omis dans cette liste
le nombre des petits ovales qui composent une courbe de niveau, sur une montagne
le nombre de pages du manuscrit du livre
les numéros des pages sur lesquels j’écris, un seul numéro par feuille, en haut à droite, sur celle des deux pages de la feuille sur laquelle je commence à écrire, qui devient ainsi la belle page, en haut et à droite (au moment où j’écris cet article « nombres », il commence sur la page 73, ce qui prouve que j’écris un peu serré)
les données numériques figurant sur les plans eux-mêmes
- l’échelle, souvent
- la date, parfois
- les coordonnées dans le quadrillage, lorsqu’il y en a un
- le nombre d’exemplaires imprimés, rarement
le nombre des ponts, à Koenigsberg ou ailleurs
parmi les innommés mais indispensables, le rapport entre le grand côté et le petit côté (de la plupart) des feuilles utilisées, celui-là a été évoqué, avec discrétion, dans un haïku, lui $\sqrt{2}$ (prononcer racine-de-deux)
le rapport entre les bédouins et les kilomètres carrés d’un même désert
le nombre des rivières
les nombres jalonnant un itinéraire touristique sur le plan d’une ville
Nul ne contestera qu’il y ait place pour un article nombre dans un atlas. Les nombres y sont nombreux. Ils y jouent des rôles variés, et nous allons tenter de dresser la liste des différentes façons dont ils apparaissent ou interviennent, apparaîtront ou interviendront, explicitement ou implicitement dans ce texte.