Michèle Audin

Colmar, l’Alsace magique, photographie de la « petite Venise » avec reflet dans l’eau et profusion de géraniums. C’est un plan distribué par l’Office du tourisme, avec son url et ses autres adresses, beaucoup d’encadrés publicitaires (mais pas de date). Le plan montre le centre de la ville avec quarante-deux (si, si) lieux intéressants numérotés en blanc dans des cercles rouges, ses rues pitéonnes jaunes et ses parkings gris, un circuit « découverte » en pointillés roses qui va de Musée Unterlinden (n°1) à la petite Venise (n°25) en passant par les numéros 2, 4, 10, 9, 6, 7, 19, 20, 27, 26 (avec un circuit 24, 23, 22, 18, 19, 27, 26) dont il n’est pas clair que les troupeaux de touristes comprendront dans quel sens il doivent le suivre (heureusement, ils ont des cornacs).
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Il faudrait faire une liste de ces autres Venise, Colmar, Annecy (Venise des Alpes), jusqu’à Montargis (Venise du Gâtinais, Amsterdam, Bruges, Basrah (Venise de l’Orient), Osaka (une Venise japonaise bien plus polluée que l’originale et où il y a plus de mille trois cents ponts), et même une Venise du Cachemire, Srinagar…

Tu ne parles pas des Unterlinden et du retable d’Isenheim ?
Le doigt de Jean-Baptiste qui guide notre regard…
3 juin 2014
(à suivre)

PS. Il y a une légende de l’illustration dans le post-scriptum de la page images.